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Les assistants vocaux basés sur l'intelligence artificielle comme Alexa et Siri rencontrent des difficultés pour comprendre les personnes atteintes de troubles du langage.
Les assistants vocaux tels qu'Alexa ou Siri font désormais partie de notre quotidien. Pourtant, ces technologies d'intelligence artificielle peinent encore à s'adapter à certains profils d'utilisateurs. C'est notamment le cas pour les personnes souffrant de troubles du langage, qu'il s'agisse de bégaiement, de dysarthrie ou de surdité. Un défi méconnu du grand public, mais bien réel.
Des obstacles méconnus
Si les systèmes de reconnaissance vocale fonctionnent de manière satisfaisante pour la majorité d'entre nous, ils butent sur les spécificités de l'élocution des personnes atteintes de troubles de la parole. Un constat qui prive injustement ces populations d'un accès optimal aux avancées technologiques.
Prenons l'exemple du bégaiement, trouble qui affecte environ 3 millions de personne rien qu'aux Etats-Unis. Celui-ci se caractérise par des répétitions de sons ou de mots, des blocages articulatoires et des délais anormaux lors de la prise de parole. Des éléments qui désarment les algorithmes actuels, entraînés sur des bases de données vocales standards.
La langue des signes à l'épreuve
Pour la dysarthrie, trouble neurologique impactant la production de la parole, la variabilité des symptômes d'un patient à l'autre complexifie la tâche. Si les taux d'erreur peuvent atteindre 80% dans les cas sévères, les recherches se concentrent sur le développement de modèles vocaux individualisés. L'idée ? Exploiter les caractéristiques vocales propres à chaque pathologie pour accélérer l'apprentissage des systèmes d'IA.
Les personnes sourdes ou malentendantes ne sont pas en reste, puisque leurs spécificités prosodiques posent elles aussi problème aux reconnaissances vocales classiques. Quant à la reconnaissance de la langue des signes, elle se heurte aux impératifs de protection des données personnelles.
Si les avancées en IA promettent de futures solutions, les initiatives scientifiques autour des troubles du langage restent indispensables. Elles permettront de rendre enfin accessibles à tous les progrès des assistants vocaux, pour briser les barrières communicationnelles générées par ces déficiences invisibles.
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