L’intelligence artificielle fait des merveilles… même pour les escrocs. Heureusement, Google garde un œil sur la situation. Entre deepfakes de célébrités et arnaques bien huilées, 2024 a été une année mouvementée.
L’IA n’a pas seulement changé nos vies avec des assistants vocaux plus bavards et des filtres photo magiques. Elle a aussi offert aux escrocs un véritable coffre à outils pour fabriquer des publicités trompeuses à grande échelle.
Le genre d’annonces qui font croire à des opportunités en or, avec la tête de Tom Hanks pour appâter les clics. Et ça, ça peut faire très mal aux consommateurs.
Google contre-attaque les arnaques faits grâce à l’IA
S’il suffisait autrefois de repérer une faute d’orthographe douteuse pour flairer les publicités frauduleuses. Aujourd’hui, c’est une autre paire de manches.
Avec les avancées de l’IA générative, les escroqueries sont devenues plus crédibles que jamais. Fort heureusement, elle peut aussi être utilisée pour y remédier chaque jour. Et c’est ce que Google a fait pour contre-attaquer.
Il a constitué une équipe spéciale de 100 experts, revu ses règlements et mis à jour sa politique de fausses déclarations. Le géant a également amélioré plus de 50 fois ses modèles de langage (LLM).
Grâce à cela, ses filtres plus précis, plus rapides, et capables de capter les fraudes les plus subtiles. Et ce, sans avoir besoin de quantités massives de données d’apprentissage.
Mieux encore, Google n’a pas mené ce combat en solo. L’entreprise s’est associée à la Global Anti-Scam Alliance pour lancer une initiative nommée Global Signal Exchange.
L’objectif de cette dernière est de renforcer l’échange de signaux de détection entre les différents acteurs du secteur.
Résultat ?
Le résultat est assez concluant ! 39,2 millions de comptes publicitaires ont été suspendus. Et plus de 700 000 l’ont été pour utilisation abusive de l’identité de personnalités publiques.
Il y a aussi eu 5,1 milliards d’annonces supprimées, à peine moins que les 5,5 milliards en 2023. 9,1 milliards d’annonces restreintes, et 1,3 milliard de pages éditeurs – soit 97 % – détectées.
Désormais, plus de 90 % des annonces diffusées sont signées par des annonceurs officiellement vérifiés, présents dans plus de 200 pays et territoires.
Bien entendu, 2024 n’était pas seulement l’année des deepfakes et des IA mal utilisées. C’était aussi une année électorale décisive, avec près de la moitié de la population mondiale appelée aux urnes.
Et qui dit élections, dit forcément tentative de manipulation via les pubs sponsorisées. Google a donc pris les devants et a étendu le programme de vérification des annonceurs électoraux à de nombreux nouveaux pays.
Au total, 8 900 nouveaux annonceurs électoraux ont été contrôlés. Et 10,7 millions de publicités diffusées sans validation préalable ont été supprimées.
Chaque annonce électorale doit désormais clairement mentionner qui la finance, avec un label “Payée par” et figurer dans un rapport public de transparence.
Pour info : Google est aussi devenu la première firme à exiger la mention de l’usage d’IA dans les contenus électoraux sponsorisés.
Alors, qu’est-ce que vous en dites ? Merci Google ?
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