Cette nouvelle puce IA de Huawei pourrait bien court-circuiter NVIDIA

Cette nouvelle puce IA de Huawei pourrait bien court-circuiter NVIDIA

Depuis que les États-Unis ont renforcé les restrictions sur l’exportation de puces IA vers la Chine, une question se pose : qui comblera le vide laissé par ?

La réponse pourrait bien venir de Huawei. Le géant chinois avance ses pions avec l’Ascend 910C, une puce pensée non pas pour concurrencer, mais pour sauver un écosystème menacé.

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L’interdiction d’exporter les modèles H100 et H20 de NVIDIA a bouleversé les équilibres industriels en Chine. Pour de nombreux acteurs locaux, ces puces représentaient un pilier dans le développement de l’IA. Dans ce contexte, la puce Huawei Ascend 910C prend des allures de solution de survie. Il ne s’agit pas d’une création radicalement nouvelle, mais d’un assemblage maîtrisé. En combinant deux unités issues du modèle 910B, la firme crée un GPU hybride, renforcé par plusieurs optimisations.

Ce choix d’encapsulation permettrait à Huawei d’atteindre des performances proches de la H100, tout en restant sous les radars réglementaires. D’ailleurs, la société ne cherche pas à égaler NVIDIA en termes de prestige ou de puissance brute. Elle propose plutôt un produit utilisable immédiatement, adapté aux contraintes d’un marché verrouillé.

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Un matériel par défaut, mais adapté à la réalité chinoise

Des versions de ont déjà circulé l’an dernier auprès de plusieurs entreprises locales. Les livraisons en masse devraient démarrer très prochainement. Pour Paul Triolo, analyste chez Albright Stonebridge Group, cette puce devient « le choix logique pour les développeurs chinois de modèles IA ». Pas nécessairement le plus performant, mais le plus accessible.

La 910C dispose d’une mémoire accrue et d’une meilleure gestion de la puissance que son prédécesseur. Cela lui permet de traiter des charges de travail variées, cela répond ainsi aux besoins les plus urgents du secteur IA en Chine. Autrement dit, l’objectif n’est pas de briller, mais de tenir.

Si la conception du produit semble claire, la production, elle, reste floue. Huawei s’appuie sur SMIC, le principal fondeur chinois, pour graver en 7 nm. Mais les rendements sont insuffisants. D’autres noms circulent, comme Sophgo, une entreprise chinoise soupçonnée d’avoir sollicité TSMC pour fabriquer certains composants.

Huawei dément toute implication. TSMC rappelle qu’il a cessé ses livraisons à Huawei en 2020. Sophgo, de son côté, reste silencieuse. Pourtant, près de trois millions de puces liées au design de Sophgo auraient été produites récemment, selon le chercheur Lennart Heim. Le Département du Commerce américain enquête, soucieux de clarifier ces liens potentiels.

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Huawei avance, là où les règles restent floues

Dans un contexte où la transparence n’est plus une priorité, Huawei joue avec les zones grises réglementaires. L’objectif est simple : maintenir la chaîne technologique chinoise à flot, même sans accès direct aux leaders américains. La puce Huawei Ascend 910C s’impose comme une solution de repli, pas comme un symbole de suprématie.

Ce pari est pragmatique. Si la production reste stable, même à travers des canaux opaques, alors l’essentiel est préservé. En l’absence de NVIDIA, Huawei ne cherche pas à briller, mais à empêcher l’écosystème local de s’effondrer. Et pour l’instant, cette stratégie semble fonctionner.

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