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Les pyramides d’Égypte continuent d’intriguer chercheurs et curieux du monde entier. Depuis des décennies, les scientifiques proposent des hypothèses variées sur la manière dont ces géants de pierre ont vu le jour.
La théorie la plus répandue repose sur l’usage de rampes, de cordages et d’une main-d’œuvre massive. Toutefois, une étude récente remet cette idée en question.
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Dans une publication de PLOS ONE, l’archéologue Xavier Landreau avance une thèse inattendue. D’après lui, les bâtisseurs de la pyramide de Djéser auraient utilisé un système hydraulique pour ériger les blocs. Plus précisément, deux puits intégrés dans l’architecture auraient servi de colonnes d’ascension. L’eau y faisait flotter les plateformes chargées de calcaire, ce qui a facilité leur élévation.
Cette méthode ne relève pas de la science-fiction. Les anciens Égyptiens connaissaient déjà les principes de la flottabilité. Ils auraient pompé l’eau du Nil pendant les crues annuelles. Ensuite, ils la stockaient à proximité de la pyramide. À ce titre, l’enceinte de Gisr el-Mudir, longue de deux kilomètres, aurait servi de barrage naturel. Elle retenait l’eau et les sédiments et régulait le flux nécessaire au fonctionnement du système.
Une organisation technique bien rodée
La construction ne reposait pas uniquement sur la force humaine. Elle combinait plusieurs éléments : un barrage, une station de traitement, un réseau de galeries souterraines long de 7 kilomètres et une technologie de levage hydraulique. Les archéologues ont nommé cette méthode « construction volcanique ». Ce nom évoque une poussée verticale d’une puissance contrôlée, semblable à une éruption contenue.
Cette hypothèse ne nie pas totalement l’usage des rampes. Au contraire, elle les réintègre comme solution secondaire. L’idée d’un ascenseur hydraulique reste toutefois centrale. Elle illustre à quel point les Égyptiens savaient anticiper, concevoir et exploiter des systèmes complexes. Leur génie ne résidait pas uniquement dans les formes géométriques parfaites. Il s’exprimait aussi dans la logistique invisible.
Cette théorie bouscule notre perception de l’Égypte ancienne. Elle nous pousse à considérer les pyramides d’Égypte non comme de simples monuments, mais comme les produits d’une science oubliée. Si les futures fouilles confirment cette piste, elles pourraient transformer l’histoire de l’architecture. Et rappeler que, parfois, les réponses les plus audacieuses dorment sous la poussière des évidences.
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