Un zoom caritatif tourne au fiasco pour la Hope Florida Foundation. Cette déroute publique fragilise les ambitions politiques de Casey DeSantis.
Le 17 avril 2025, la Hope Florida Foundation organise sa première réunion publique sur Zoom. Environ 40 minutes après le début, des intrus diffusent de la pornographie et des swastikas. Les administrateurs, dépassés, échouent à bloquer ces contenus. Le président, Joshua Hay, suspend la réunion. Une tentative de relance échoue face à une nouvelle vague d’attaques.
Motivations derrière le sabotage du Zoom caritatif
Failles techniques ou organisationnelles ? Les trolls ont ridiculisé la Hope Florida Foundation, déjà sous le feu des critiques pour ses pratiques financières opaques.
Fondée en 2021 par Casey DeSantis, la fondation promeut des alternatives privées aux aides sociales. Elle s’appuyait sur des groupes confessionnels et des associations.
Cependant, un don de 10 millions de dollars, issu d’un règlement avec Centene et destiné à l’État, aurait été détourné. Une partie aurait financé des campagnes contre la légalisation de la marijuana. Ces révélations ont déclenché des enquêtes législatives sur la gouvernance de l’organisation.
Lors du Zoom caritatif, des perturbations ont révélé des lacunes majeures. Joshua Hay, président du conseil, a admis l’absence de procédures de contrôle et de personnel dédié pour gérer les opérations.
La fondation n’a fourni ni procès-verbaux, ni déclarations fiscales, ni règlements internes. Une violation des obligations légales des associations à but non lucratif.
Une meilleure configuration de Zoom, avec des paramètres de sécurité renforcés comme la salle d’attente ou la restriction du partage d’écran, aurait pu empêcher ces intrusions. Ce manque de préparation technique et organisationnelle aggrave la crise de crédibilité de la fondation.
Failles technologiques et organisationnelles
Le fiasco du Zoom caritatif expose des lacunes techniques et administratives. Les organisateurs n’ont pas activé les fonctionnalités de sécurité essentielles, laissant la réunion vulnérable aux trolls.
Aucun modérateur technique n’était présent pour gérer les intrusions. En plus, les tentatives pour relancer l’événement ont échoué face à de nouvelles attaques. Une absence de formation et de préparation pure et simple.
Sur le plan organisationnel, la fondation souffre déjà d’un déficit de transparence. L’absence de documents officiels, confirmée par Joshua Hay, souligne l’inexistence de procédures de contrôle.
Ces failles, combinées aux accusations de fraude et de blanchiment d’argent portées par le républicain Alex Andrade, fragilisent les ambitions politiques de Casey DeSantis. Cette dernière est pressentie pour le poste de gouverneur en 2026.
Ron DeSantis, tentant de se distancier, attribue la création de la fondation à son épouse. Cependant, cette défense peine à convaincre. L’enquête sur les 10 millions de dollars et la mauvaise gestion de l’événement Zoom risquent de ternir leur image.
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