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La startup SingularityNET a une idée de génie pour créer la toute première IA générale (AGI) supérieure à l’intelligence humaine : créer un réseau de superordinateurs équipés de puces à la pointe de la technologie. La première machine sera opérationnelle dès septembre 2024 ! Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur ce projet fou…
L‘intelligence artificielle englobe de nombreuses technologies différentes, telles que le Machine Learning ou les systèmes d’IA générative comme GPT-4.
Ces derniers ont le vent en poupe depuis quelques années, en permettant de générer du texte ou des images et même des vidéos ou d’autres types de contenu.
Ils donnent parfois l’impression d’être capables de raisonner, mais se contentent en réalité de prédire les prochains mots dans une phrase ou les prochains pixels dans une image.
Ces IA ont été entraînées sur des jeux de données afin d’acquérir cette capacité, mais sont strictement incapables de penser ou de réfléchir à la manière d’un humain.
Voilà pourquoi certains experts, comme le Français Yann LeCun, estiment que « l’intelligence artificielle n’a rien d’intelligent ».
L’IA générale, Saint-Graal de l’industrie
À l’inverse, le Saint-Graal, l’objectif ultime des chercheurs en IA est la création d’une AGI : une intelligence artificielle surpassant l’intelligence humaine dans tous les domaines, capable d’apprendre seule et de s’améliorer à mesure qu’elle accès à davantage de données.
De nombreuses entreprises se sont lancées dans cette quête, notamment le créateur de ChatGPT, Open AI, et ses concurrents comme Anthropic ou xAI.
C’est aussi le cas des constructeurs de robots humanoïdes, comme Figure, qui souhaite doter ses machines d’une telle IA pour leur permettre d’agir et d’apprendre en toute autonomie comme de véritables humains.
Dans cette course à l’AGI, chaque concurrent emprunte sa propre piste pour tenter de parvenir à concevoir ce système révolutionnaire.
Certains pensent y arriver en augmentant la puissance de calcul des systèmes actuels, d’autres envisagent de nouvelles méthodes comme la simulation du cerveau humain ou la création de systèmes de biocomputing combinant puces électroniques et cellules vivantes…
SingularityNET crée un réseau de superordinateurs surpuissants
De son côté, la startup SingularityNET a décidé d’adopter une approche totalement différente. Elle compte créer un « réseau informatique cognitif à plusieurs niveaux » constitué de superordinateurs !
Ce réseau sera utilisé pour héberger et entraîner l’architecture requise pour l’AGI. Ceci inclut des éléments de systèmes IA avancés comme les réseaux de neurones de Deep Learning, imitant les fonctions du cerveau humain.
Il comportera aussi de larges ensembles de données d’entraînement, des Larges Modèles de Langage (LLM) et des systèmes multimodaux.
Le premier superordinateur sera opérationnel dès le mois de septembre 2024 ! Il sera équipé de composants avancés et d’une infrastructure matérielle de pointe incluant des GPU Nvidia 40LS et des processeurs AMD Instinct et Genoa.
Ses racks de serveurs Tenstorrent Wormhole seront pourvus de GPU Nvidia H200. On retrouvera aussi des systèmes Nvidia GB200. La machine sera donc dotée du hardware IA le plus puissant disponible à l’heure actuelle.
Une transition vers l’ère de l’AGI
Selon le CEO de SingularityNET, Ben Goertzel, « ce superordinateur en lui-même sera une avancée dans la transition vers l’AGI ».
Il ajoute que « même si les nouvelles approches IA neuro-symboliques développées par l’équipe IA SingularityNET réduisent les besoins en données, en traitement en énergie liée aux réseaux de neurones profonds standards, nous avons toujours besoin d’importantes installations de supercomputing ».
D’après lui, la mission de cette machine informatique est d’assurer une transition. Nous sommes actuellement dans une phase « d’apprentissage sur le Big Data et la reproduction ultérieure des contextes de la mémoire sémantique du réseau neuronal ».
Et nous dirigeons vers « la pensée machine non imitative basée sur des algorithmes de raisonnement en plusieurs étapes et une modélisation dynamique du monde basée sur la mise en correspondance de modèles inter-domaines et la distillation itérative des connaissances ».
Le chef d’entreprise affirme que « sous nos yeux, un changement paradigmatique est en cours vers l’apprentissage continu, la généralisation harmonieuse et l’auto-modification réflexive de l’IA ».
OpenCog Hyperon, le framework logiciel de SingularityNET
L’objectif de SingularityNET est de fournir l’accès aux données pour la croissance de l’IA , de l’AGI et d’une future « super intelligence artificielle » : un système hypothétique dépassant cognitivement tous les humains.
Pour y parvenir, Goertzel et son équipe avaient aussi besoin d’un logiciel unique pour gérer le cluster de calcul fédéré (distribué).
Ce type de cluster permet l’abstraction des données utilisateur et l’exposition des données récapitulatives nécessaires aux calculs à grande échelle, mais protégés, d’ensembles de données contenant des éléments hautement sécurisés tels que les PII (informations personnelles).
Ils ont donc créé OpenCog Hyperon : un framework logiciel open-source conçu spécifiquement pour l’architecture des systèmes IA.
Or, la nouvelle infrastructure hardware est conçue spécialement pour mettre en œuvre OpenCog Hyperon et son environnement d’écosystème AGI.
Un système d’accès basé sur des tokens
Pour permettre aux utilisateurs d’accéder à son superordinateur, Goertzel et son équipe utilisent un système de tokenisation très courant dans l’IA.
Les utilisateurs ont accès au système, et peuvent utiliser et ajouter des données aux ensembles existants grâce à leurs tokens. Les autres utilisateurs peuvent ainsi s’appuyer à leur tour sur les données pour tester et déployer des concepts d’AGI.
Pour faire simple, les tokens IA peuvent être comparés aux jetons permettant de jouer aux jeux vidéo dans les salles d’arcade. Les joueurs devaient acheter des jetons pour ensuite les insérer dans la borne, afin d’avoir un certain nombre de crédits pour jouer.
En l’occurrence, toutefois, les données collectées lors du jeu sont accessibles à tous les autres joueurs. Non seulement ceux d’une salle d’arcade spécifique, mais également partout où cette instance de jeu se trouve dans les autres salles du monde entier.
Comme l’explique l’ingénieur logiciel Nabeel S Quereshi, « GPT-3 a été entraîné sur 300 milliards de tokens, typiquement des mots, des parties de mots, ou des signes de ponctuation ».
De son côté, « GPT-4 a été entraîné sur 13 billions de tokens ». De la même façon, « les voitures autonomes sont entraînées sur des milliers d’heures de vidéos, et l’IA OpenAI Copilot pour la programmation est entraînée sur des millions de lignes de code humaines issues du site web Github ».
Quand l’AGI verra-t-elle le jour ?
Les estimations de la date de l’avènement de l’AGI varient selon les différents leaders du domaine. Selon le co-fondateur de DeepMind, Shane Legg, les systèmes IA pourraient dépasser l’intelligence humaine d’ici 2028.
De son côté, Ben Goertzel de SingularityNET a précédemment estimé qu’ils atteindraient ce point dès 2027 ! À l’avenir, la firme prévoit d’étendre son réseau et d’augmenter la puissance de calcul disponible…
Et vous, qu’en pensez-vous ? L’approche de SingularityNET pour créer l’AGI est-elle la meilleure ? Pensez-vous que la startup parviendra à ses fins ? Partagez votre avis en commentaire !
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