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L'élément 116, et bientôt l'élément 120. Des équipes de scientifiques du Laboratoire Nationale Lawrence Berkeley ont réussi à créer le Livermorium. Ils ont utilisé des techniques de recherche avancée qui se basent sur les particules de titane.
La science commence par des théories. Ensuite, les chercheurs doivent trouver les moyens pour les prouver à travers plusieurs expériences. C'est le cas du Livermorium, ou élément 116. Les scientifiques n'ont pas encore démontré son existence jusqu'à présent. En effet, on a enfin des données et aussi une expérience pour appuyer les théories. Oui, ces spécialistes ont vraiment créé un nouvel élément. Tout savoir.
Tout se base sur le titane
L'expérience débute par le Titanium 50. Après une phase de fusion, les scientifiques ont obtenu le Liververmorium. Mais il faut que ce dernier perde 4 neutrons pour avoir l'élément 116. C'est la particule la plus lourde jamais découverte dans le Berkeley Lab.
Mais l'expérience n'a pas été une tâche facile. En effet, les scientifiques ont d'abord chauffé le titane à plus de 1649 °C. Il faut ensuite utiliser des micro-ondes pour diminuer le nombre d'électrons. Oui, le titane doit en perdre 22 avant de passer à la prochaine étape. Les chercheurs ont par la suite utilisé un accélérateur de particules, le cyclotron de 88 pouces.
Ce n'est pas encore la fin de l'expérience. Les ions de titane sont dirigés vers le plutonium. Les éléments vont fusionner pour en donner un nouveau.
« Nous sommes convaincus que nous voyons l'élément 116 et ses particules filles. Il y a environ une chance sur mille milliards qu'il s'agisse d'un hasard statistique » explique Jacklyn Gates scientifique nucléaire, Berkeley Lab.
Ce n'est pas le premier coup pour l'équipe du Berkeley Lab
On peut dire que ce laboratoire californien est un spécialiste du secteur. Avant l'élément 116, ils ont découvert le technétium et le seaborgium. Et ce ne sont que des exemples.
Effectivement, ces spécialistes ont déjà créé les éléments 114 à 118. Mais ils ont utilisé un faisceau de calcium 48 au lieu du titane.
« Lorsque nous essayons de fabriquer ces éléments incroyablement rares, nous nous trouvons à la limite absolue des connaissances et de la compréhension humaine, et rien ne garantit que la physique fonctionnera comme nous l'espérons », déclare Jennifer Pore, physicienne nucléaire, Berkeley Lab.
Élément 116 : un pas de plus vers « l'île de stabilité »
Il y a une théorie scientifique qui aboutit à un point où les éléments lourds seront plus faciles à étudier. Ce stade prolonge la durée de vie de ces particules, ce qui simplifie leur manipulation. C'est « l'île de stabilité », où l'élément 120.
Même si on n'en est pas encore à ce niveau, l'élément 116 est déjà une avancée considérable. En effet, les chercheurs ont enfin une approche pour perfectionner leurs expériences.
« Nous avions besoin que la nature soit clémente, et la nature a été clémente. Nous pensons qu'il faudra environ 10 fois plus de temps pour fabriquer du 120 que du 116. Ce n'est pas facile, mais cela semble faisable maintenant » explique Reiner Kruecken, directeur des sciences nucléaires, Berkeley Lab.
Jennifer Pore a aussi appuyé cet argument : « La création de l'élément 116 avec du titane confirme que cette méthode de production fonctionne et nous pouvons désormais planifier notre chasse à l'élément 120 »
En se basant sur ces déclarations, « l'île de stabilité » n'est plus très loin. Les expériences vont débuter en 2025, et on attend avec impatience les résultats. En effet, la production peut prendre plusieurs années.
Dans tous les cas, ces découvertes vont changer notre perception de la physique. Et c'est une chance de vivre dans cette époque, où les découvertes scientifiques sont de plus en plus nombreuses.
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