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La Chine continue de prendre de l’avance dans le domaine de la robotique, et des chercheurs viennent de créer un robot humanoïde avec des expressions faciales réalistes ! Les États-Unis commencent à sérieusement s’inquiéter, craignant que ces machines soient détournées pour nous envahir…
À l’instar de Tesla et son Optimus, de nombreuses entreprises ont commencé à produire des robots humanoïdes. Ces machines dont la morphologie s’inspire de l’humain seront potentiellement très utiles pour effectuer des tâches dangereuses ou pénibles à la place de l’humain.
D’ici quelques années, on peut s’attendre à ce qu’elles prolifèrent dans les entreprises et collaborent avec les travailleurs humains dans de nombreux secteurs. Certains, comme Elon Musk, prédisent même que chaque foyer aura son humanoïde d’ici 2050 pour faire le ménage et les autres corvées !
Toutefois, que se passera-t-il si ces robots deviennent si réalistes qu’il devient impossible de les distinguer de véritables humains ? C’est précisément la crainte que soulèvent les humanoïdes au visage ultra-réaliste créés par des chercheurs chinois…
L’IA génère des expressions faciales, le robot les reproduit
C’est le chercheur Liu Xiaofeng, professeur à l’Université Hohai située dans la province Jiangsu à l’est de la Chine qui a dirigé l’équipe de recherche.
Selon lui, le principal défaut des robots humanoïdes actuels est qu’ils ne présentent pas d’expressions faciales complexes et authentiques caractéristiques des humains. C’est ce qui empêche l’engagement fluide des utilisateurs.
Afin de remédier à ce problème, les chercheurs ont mis au point une méthodologie en deux étapes visant à donner au robot la capacité d’afficher des expressions faciales riches, réalistes et naturelles.
La première étape consiste à générer des images nuancées d’expressions faciales de robots dirigées par des Unités d’Action.
La phase suivante implique de mettre au point un robot doté de multiples degrés de liberté pour les mouvements faciaux, lui permettant d’afficher les expressions faciales synthétisées.
Une façon de susciter l’affection des humains pour les robots
En exploitant les UA faciales au sein d’un framework d’apprentissage faiblement supervisé, les chercheurs surmontent le problème du manque de données d’entraînement regroupant des paires d’images d’expressions faciales sources et cibles.
Comme ils l’expliquent, « afin de préserver l’intégrité des Unités d’Action tout en atténuant les interférences d’identité, nous exploitons un espace d’attributs faciaux latents pour démêler les indices liés à l’expression et ceux qui ne le sont pas ».
Ainsi, ils utilisent « uniquement les premiers pour la synthèse de l’expression ». Grâce à un réseau spécialisé de cartographie des commandes motrices servant de canal, les images d’expressions générées sont transmises au robot pour lui permettre d’afficher des expressions faciales.
Ils ont affiné la prédiction des commandes motrices à partir des expressions faciales générées par le robot en utilisant les positions motrices physiques comme contraintes.
Ce processus de raffinement garantit que les mouvements du visage du robot expriment de manière authentique les expressions précises et naturelles.
L’étape finale consiste à vérifier l’efficacité de la méthode de génération à partir d’évaluations qualitatives et quantitatives sur le jeu de données de benchmarking Emotionet.
Selon les conclusions des chercheurs, « les résultats obtenus sur le robot développé par nos soins indiquent que notre méthode permet de générer de manière prometteuse des expressions faciales spécifiques et d’améliorer l’interaction humain-robot affective ».
Si ce projet vous intéresse, vous pouvez lire l’étude complète publiée dans le journal IEEE Transactions en suivant ce lien !
Vent de panique dans les hautes sphères américaines
Face à l’accélération de la Chine dans le domaine de la robotique, plusieurs législateurs des États-Unis s’inquiètent et demandent à bannir les robots humanoïdes chinois.
Outre les expressions faciales, les robots venus de Chine excellent pour transporter des cartons ou se déplacer à grande vitesse. Par exemple, Unitree Robotics a créé un humanoïde à 90 000$ capable de se déplacer à 17 km/h : un record.
De nombreuses autres entreprises développent de telles machines, et Jacob Helberg de la US-China Economic and Security Review Commission sonne l’alarme sur les risques associés à la vente de robots liés à Pékin.
Auparavant, il avait joué un rôle majeur pour convaincre le Congrès de voter l’interdiction de TikTok aux États-Unis. Selon lui, la technologie humanoïde avance de façon « incroyablement rapide » et il estime que nous sommes à « 12 mois d’un moment ChatGPT où le monde se réveille sur ce problème ».
D’après lui, les acteurs liés au Parti Communiste Chinois ou d’autres hackers sponsorisés par le gouvernement pourraient détourner ces robots présentés comme des assistants domestiques ou des ouvriers pour le travail à la chaîne dans les usines.
Ils pourraient s’en servir à des fins d’espionnage, de sabotage des infrastructures, ou même pour blesser physiquement les Américains.
« Ils peuvent étrangler quelqu’un dans son sommeil, frapper un Data Center, infliger des blessures physiques ou détruire une propriété » a-t-il affirmé…
Selon Helberg et d’autres législateurs sont convaincus que les États-Unis manquent de temps pour éviter la catastrophe. Rappelons que la Chine prévoit la production de masse de robots humanoïdes à partir de 2025.
Pour le législateur John Moolenaar du Michigan, le risque posé par les robots chinois n’est « pas de la science-fiction ».
Il estime que le gouvernement chinois applique sa stratégie habituelle : « subventionner une industrie stratégique, inonder les marchés étrangers avec des tarifs prédateurs pour éliminer la compétition, puis exploiter cette domination pour faire avancer les intérêts du PCC »…
Avec des humanoïdes suffisamment réalistes déployés aux États-Unis ou en Europe, la Chine pourrait facilement espionner les Occidentaux dans leur quotidien sans même qu’ils ne s’en aperçoivent.
Méfiez-vous de votre voisin de table la prochaine fois que vous allez au restaurant, car il pourrait bien s’agir d’un humanoïde espion !
Alors, qu’en pensez-vous ? Faut-il tenter de créer des robots aussi humains que possible, ou au contraire garder une certaine frontière entre l’humain et la machine ?
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