Pendant que certains débattent encore de l’usage de ChatGPT à l’école, la Chine, elle, est déjà allée plus loin. Son plan est d’injecter de l’IA dans tout son système éducatif, de la primaire jusqu’à l’université.
En Chine, c’est tout le système éducatif qui s’apprête à passer à l’ère de l’IA. Manuels scolaires, contenus pédagogiques, formations des enseignants, méthodes d’apprentissage… tout est revu, recalibré, optimisé avec l’IA comme moteur principal. Une transformation massive, qui vise à former des élèves plus créatifs, plus autonomes, et surtout plus compétitifs à l’échelle mondiale.
L’IA prend place dans le système éducatif en Chine
La Chine a donc décidé de prendre les choses en main pour améliorer son système éducatif avec l’IA en chef de file. Je parle ici d’une réforme en profondeur, pilotée par le ministère chinois de l’Éducation lui-même.
Le plan est clair, et c’est d’intégrer l’IA dans tous les niveaux de l’enseignement, du primaire à l’université. L’IA va s’inviter dans les cours, dans les manuels, dans les programmes scolaires… partout. Ainsi, l’objectif affiché est de booster les compétences essentielles des élèves et des profs.
Pensée critique, résolution de problèmes, communication, travail en équipe… Les classiques, mais version 2.0. Et en bonus, l’IA devrait permettre de transformer les classes en espaces plus interactifs, plus innovants.
?ref_src=twsrc%5Etfw">April 18, 2025China aims to promote AI as part of education reform, boosting students' critical thinking & problem-solving abilities, as per newly released guideline by Ministry of Education. Guideline calls for upgrade of disciplines & curriculum to meet demands of digital economy. pic.twitter.com/fXk3dfLoqD
— GreatWall_Whisperer (@GW_Whisperer)
Derrière cette accélération, DeepSeek est un acteur clé. En janvier, cette start-up a lancé DeepSeek R-1, un modèle d’IA open source aussi balèze que les modèles occidentaux, mais beaucoup moins cher à développer. Autant dire que ça a fait le buzz, au point que certaines universités chinoises ont ouvert des cours d’IA et augmenté leurs effectifs dans la foulée.
Par ailleurs, la Chine vient tout juste de sortir son premier plan d’action national pour l’éducation. Ils veulent devenir une « nation éducative forte » d’ici 2035. L’innovation, et notamment l’IA, est présentée comme l’outil numéro un pour y parvenir.
Et pendant que la Chine code l’avenir de son système scolaire, nous, en France, on fait quoi ? Quelques expérimentations par-ci par-là, mais on est encore loin d’une stratégie grande et structurée. Si on ne veut pas rater le train en marche, il va peut-être falloir agir vite. Parce que l’école du futur, elle se construit maintenant. Qui plus est, l’IA n’attend pas.
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