L’IA défile dans tous les recoins de nos vies, même dans les couloirs du Vatican. Face à cette révolution technologique, une voix inattendue s’est élevée pour appeler à la prudence face à l’IA, et c’est celle du pape François. Avertissements profonds et humour malgré lui, retour sur les derniers messages d’un homme de foi, lucide sur les promesses et les dangers de cet outil.
Je suis tombé récemment sur une vidéo du pape François parlant d’IA. Celui qu’on avait cru devenir influenceur mode en doudoune blanche, dans une image virale qui s’est révélée être un deepfake. Et pourtant, loin des buzz et des filtres, le chef de l’Église catholique avait un vrai truc à dire sur notre future technologie.
Durant ses dernières années, il n’a cessé de rappeler que la technologie ne devait jamais nous faire perdre notre humanité. Avec des mots simples, mais puissants, le pape François a mis en garde contre les dérives de l’IA, sans jamais tomber dans le rejet. Pour lui, tout se joue dans l’intention, est-ce qu’on utilise l’IA pour relier les humains, ou pour les remplacer ?
Le pape François et ses avertissements sur l’IA
Le pape François fait partie des figures les plus touchées par les deepfakes. Et c’est justement ce genre de dérive que l’homme de foi pointait du doigt. Sa dernière vidéo, partagée sur YouTube avant sa mort ce lundi 21 avril, sonnait comme une ultime prière numérique.
« Prions pour que l’utilisation des nouvelles technologies ne remplace pas les relations humaines ». Il y ajoutait une phrase que j’ai trouvée très juste : « Quelque chose ne va pas si nous passons plus de temps sur nos téléphones que dans les yeux des gens ».
Le pape François n’était pas anti-technologie ni anti-IA, bien au contraire. Il avait très bien compris que l’IA, comme toute invention humaine, est une lame à double tranchant. En janvier, le Vatican a même publié un document de 117 paragraphes intitulé Antiqua et Nova. Il s’agit d’une sorte de guide éthique pour ne pas faire n’importe quoi avec l’IA.
La première mise en garde, c’est de ne pas confondre intelligence humaine et intelligence artificielle. Selon le pape François, parler d’IA comme si elle pensait elle-même est trompeur. Ce genre de technologie, ce n’est pas une version numérique de l’esprit humain. C’est juste un outil. Un outil puissant, certes, mais qui doit rester entre les mains des humains.
Un risque existentiel et pas seulement dans les films
Là où Pape François appuie vraiment fort, c’est sur l’usage militaire de l’IA. Les fameuses armes autonomes capables de tuer sans intervention humaine ? Il appelle à leur interdiction. Pour lui, ce genre de technologie représente un risque existentiel. Par exemple, les drones tueurs. Franchement, l’homme de foi n’a pas tort.
Et c’est le même combat pour les deepfakes et les fausses nouvelles. Le pape François appelle à stopper la propagation d’images et de mots qui dégradent, manipulent ou attisent la haine. Parce que derrière chaque écran, il y a de vraies personnes, vulnérables, humaines.
Toutefois, dans Antiqua et Nova, le Pape François souligne aussi les promesses incroyables de l’IA. Notamment, dans l’éducation, la santé, la recherche. Il imagine un futur où la machine aide, sans remplacer. Comme dans le soin médical, oui à l’IA pour le diagnostic, non à une médecine déshumanisée où le patient devient juste un fichier.
Et surtout, le Pape François nous invite à ne pas chercher dans l’IA un substitut à notre quête de sens. Pour lui, confier son âme à un algorithme, c’est faire fausse route. « La présomption de substituer Dieu à un artefact de fabrication humaine est une idolâtrie », dit le document.
Alors, l’IA est-elle une bénédiction ou une malédiction ? Si vous deviez écrire votre propre doctrine IA, elle dirait quoi ? J’adorerais lire vos avis sous cet article !
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