Le traficant d’armes 3D n’était qu’un enfant de 14 ans : un nouveau danger ?

À Détroit, une perquisition a révélé un tableau inquiétant : un traficant d’armes imprimées en 3D qui n’a que 14 ans. Cet enfant est-il mature au point de se livrer à de telles activités illégales ?

Un enfant traficant d’armes 3D à 14 ans : l’adolescent du siècle

Une grande opération est actuellement menée par le département de la sécurité intérieure et la police des États-Unis. Le but est de lutter contre la fabrication et la vente de pièces d’armes illégales créées à l’aide d’une technologie facilement accessible au grand public

Lors d’une perquisition à Détroit, les autorités ont découvert un adolescent qui dirige une opération de fabrication d’armes 3D. Ce dernier n’a pourtant que 14 ans. Dans sa maison, la police a repéré des imprimantes 3D, douze parties inférieures de carabines 3D et cinq autres parties similaires. Le plus important était un « switch » Glock 3D, un dispositif qui convertit les pistolets Glock en armes automatiques.

Au fait, les enquêteurs ont d’abord intercepté un colis contenant l’interrupteur Glock. Ils ont permis sa livraison afin de confirmer qu’il était bien destiné à l’adolescent et pouvoir ensuite l’arrêter. Ce qui était le cas. Les autorités n’ont pas encore démontré l’intention de vente de l’enfant. Mais Ryan Connor, responsable de l’unité anti-crime de Détroit, évoque qu’ils enquêtaient pour vérifier si certaines pièces avaient déjà été commercialisées.

Connor ne cache toutefois pas sa confusion : « Il y a beaucoup de choses qui nous traversent l’esprit à propos de ces crimes. » « C’est effrayant pour tout le monde. A cet âge, ont-ils la capacité de distinguer le bien du mal ? » « Quelles sont leurs intentions avec ces armes ? Ont-ils la maturité nécessaire ? » 

Un marché noir 2.0 en pleine expansion

En général, il n’est pas illégal d’imprimer des armes ou des pièces d’armes en 3D aux États-Unis. Les règles peuvent juste varier selon l’État et le type de pièces fabriquées. Par contre, concevoir ces pièces dans le but de les vendre peut entraîner de sérieux problèmes.

Un interrupteur Glock imprimé en 3D est aussi appelé dispositif de conversion de mitraillettes (MCD). Il fait partie des types de pièces d’armes très illégales. Il s’avère interdit de les vendre, de les posséder et encore moins de les fabriquer.

Quelques jours avant cette fameuse perquisition, le ministère de la Justice a tenu une réunion à Washington avec d’autres responsables.  Et ce, pour discuter de la lutte contre ces dispositifs. Ils ont même sollicité l’aide de l’industrie de l’impression 3D pour trouver des solutions afin de stopper ce problème.

D’après Steve Dettelbach, du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs, la situation actuelle est alarmante. « De plus en plus de ces dispositifs sont vendus en ligne et fabriqués à la maison avec des imprimantes 3D bon marché. »

Selon les chiffres, le nombre de MCD saisis par la police a augmenté de 570 % entre 2017 et 2021. Comme l’impression 3D devient plus accessible, il est difficile d’arrêter la production de ces dispositifs. Et voilà qu’on apprend qu’en ce moment les enfants s’impliquent aussi dans ce marché illégal…

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