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De nos jours, l'intelligence artificielle (IA) s'impose partout, même dans l'art. Catherine Wood, directrice à la Tate Modern, inaugure l'exposition « Electric Dreams », qui ouvrira ses portes le 28 novembre. Elle y affirme que l'IA devrait être envisagée par les artistes comme une opportunité créative plutôt qu'une menace.
Electric Dreams illustre la longue histoire d'amour entre les artistes et la technologie, une relation débutée bien avant l'avènement de l'Internet. Effectivement, dès les années 1950, des artistes comme Otto Piene ont commencé à intégrer des éléments technologiques dans leurs œuvres.
Par exemple, l'installation « Light Room » de Piene n'avait jamais été exposée en Grande-Bretagne auparavant. Elle utilise la lumière projetée dans une pièce sombre pour créer des sculptures lumineuses.
Catherine Wood précise que cette exposition n'est pas seulement une vitrine de technologie. Elle affirme que c'est aussi un moyen de démontrer que les préoccupations liées à la technologie et à son utilisation ne sont pas nouvelles. C'est dans ce but que plus de 150 œuvres et 70 artistes du monde entier ont été rassemblés pour cette exposition.
L'IA en tant qu'outil de créativité
Au coeur de l'exposition, nous retrouvons des figures comme Harold Cohen, un véritable pionnier qui a exploré les possibilités de l'IA dans l'art dès les années 1960. Son invention, AARON, une « machine à dessiner », a révolutionné la manière dont les œuvres d'art pouvaient être créées.
Contrairement à ceux qui voyaient cette technologie comme un simple gadget, Cohen a prouvé sa valeur. Il a démontré que l'intelligence artificielle pouvait enrichir l'art de manière substantielle.
Wood mentionne aussi des artistes comme Carlos Cruz-Diez. Elle évoque également le duo allemand Monika Fleischmann et Wolfgang Strauss. Ces artistes ont innové avec des œuvres immersives, préfigurant ce que beaucoup considèrent aujourd'hui comme des standards de l'art numérique.
L'exposition va bien au-delà de la simple présentation d'œuvres. Elle montre aussi comment ces technologies ont été maintenues en état de fonctionnement, parfois nécessitant une ingéniosité comparable à celle de MacGyver !
En quoi les litiges sur l'IA affectent-ils les artistes ?
Au contraire de ce que certains pourraient penser, l'IA ne simplifie pas toujours les choses. Aux États-Unis, par exemple, plusieurs recours collectifs ont été intentés par des artistes. Ils déclarent que leurs créations ont été exploitées sans leur consentement.
À ce propos, Ai Weiwei a déclaré que l'art facilement reproduit par l'IA était dénué de sens. « Je suis sûr que si Picasso ou Matisse étaient encore en vie, ils quitteraient leur travail, » dit-il. Il souligne que l'authenticité est au cœur du débat artistique.
Mais à travers « Electric Dreams », Catherine Wood souhaite que le public reconnaisse l'IA non seulement comme un outil mais aussi comme une extension de la pensée créative. En exposant la collaboration historique entre les artistes et la technologie, elle encourage une nouvelle vision.
Dans cette perspective, l'IA est perçue comme une opportunité d'explorer de nouvelles formes d'art. Cela permet de dépasser les limites traditionnelles et d'ouvrir des voies encore inimaginées.
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