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Meta lance enfin Llama 3.1, la version la plus puissante de son dernier LLM. Avec plus de 400 milliards de paramètres, il s'agit de l'IA de langage open source la plus large du marché et ses performances peuvent égaler GPT-4 ou Claude 3.5. Découvrez tout ce qu'il faut savoir et comment la tester !
Souvenez-vous : en avril 2024, lors du lancement de Llama 3 8B et 70B, Meta promettait que ce n'était qu'un début pour cette nouvelle famille de modèles IA open source.
La firme expliquait travailler sur des versions encore plus puissantes de son LLM, dont l'une possédait plus de 400 milliards de paramètres. Soit suffisamment pour rivaliser avec les meilleurs modèles privés comme GPT-4 ou Claude 3 !
Trois mois plus tard, ce modèle est enfin prêt : Meta vient de lancer Llama 3.1, le plus large modèle IA open-source jamais créé jusqu'à présent !
Selon le géant américain, ce LLM surpasse OpenAI GPT-4o et Anthropic Claude 3.5 Sonnet sur plusieurs benchmarks.
Par rapport aux deux modèles Llama 3 lancés en avril, cette version 3.1 se révèle largement plus complexe. La version la plus large a 405 milliards de paramètres, et a été entraînée avec plus de 16 000 GPU Nvidia H100 à la pointe de la technologie.
Si l'on prend en compte le prix de ces GPU, même si Meta ne révèle pas le coût de développement, il atteint certainement plusieurs centaines de millions de dollars.
L'IA open-source, un investissement très stratégique pour Meta
Alors, pourquoi Meta continue de laisser Llama en libre accès avec une licence exigeant seulement une approbation pour les entreprises ?
À travers une lettre publiée sur le blog de Meta, Mark Zuckerberg explique que les modèles IA open source vont bientôt surpasser les modèles propriétaires.
Déjà à l'heure actuelle, il souligne qu'ils s'améliorent nettement plus rapidement. Un phénomène qui rappelle la façon dont Linux est devenu l'OS open source derrière la plupart des smartphones, serveurs et autres gadgets connectés.
Ainsi, le CEO compare l'investissement de Meta dans l'IA open-source avec son Open Compute Project.Cette initiative antérieure a permis à l'entreprise d'économiser des milliards de dollars en laissant des entreprises tierces comme HP l'aider à améliorer et standardiser le design de ses Data Centers.
À l'avenir, il espère profiter des mêmes bénéfices pour l'IA et prédit que Llama 3.1 sera « un point d'inflexion dans l'industrie où la plupart des développeurs commencent à utiliser principalement l'open source ».
Voilà pourquoi Meta travaille avec plus d'une vingtaine d'entreprises dont Microsoft, Amazon, Google, Nvidia et Databricks. Le but ? Aider les développeurs à déployer leurs propres versions.
La firme assure que le coût de mise en production de Llama 3.1 est à peine la moitié de celui de GPT-4o. Grâce aux poids de modèles en accès libre, les entreprises peuvent l'entraîner sur leurs propres données et le personnaliser à leur guise.
Un modèle gigantesque grâce aux données synthétiques
Comme l'industrie de l'IA nous y a habitués, Meta ne livre que peu de détails sur les données utilisées pour entraîner Llama 3.1.
La raison officielle avancée par les professionnels du secteur est qu'il s'agit d'un secret commercial, mais les détracteurs affirment qu'il s'agit d'une tactique pour éviter les poursuites pour violations de droits d'auteur.
En revanche, l'entreprise affirme qu'elle a utilisé des données synthétiques : des données générées par une IA. C'est ce qui lui a permis de passer de 8 milliards et 70 milliards de paramètres sur Llama 3 à 405 milliards de paramètres sur Llama 3.1.
Selon Ahmad Al-Dahle, vice-président de l'IA générative chez Meta, Llama 3.1 devrait être particulièrement populaire auprès des développeurs. Pour cause, il pourra faire office de « professeur pour les modèles plus petits qui seront ainsi déployés d'une façon plus économique ».
Une IA potentiellement dangereuse, testée par les hackers
Une autre particularité de Llama 3.1 est la façon dont il a été mis à l'épreuve. Pour la première fois, Meta a laissé des hackers le tester pour détecter les risques potentiels en termes de cybersécurité et de biochimie.
Pour cause, Meta explique que ce modèle est le premier à présenter des comportements « agentiques ». Par exemple, il est capable de s'intégrer avec l'API d'un moteur de recherche pour retrouver des informations sur le web à partir d'une requête complexe.
Par la suite, il peut invoquer de multiples outils pour compléter la tâche qui lui est assignée. En guise d'exemple, il est possible de demander à Llama de générer un graphique du nombre de maisons vendues aux États-Unis au cours des cinq dernières années. L'IA va alors chercher sur le web, générer le code Python et l'exécuter.
Imagine Me : l'IA de Meta vous insère dans les images qu'elle génère !
Une nouvelle fonctionnalité « Imagine Me » permet à Meta AI de scanner votre visage via la caméra de votre smartphone, pour ensuite insérer votre clone dans les images générées par l'IA.
En passant directement par la caméra du smartphone plutôt que par votre galerie d'images, Meta espère éviter la création de DeepFakes à l'aide de cette technologie.
Comment tester Llama 3.1 dès maintenant ?
Tout comme OpenAI a créé ChatGPT à partir de son LLM GPT, Meta propose sa propre implémentation de Llama à travers son assistant IA.
Il s'agit d'un chatbot que l'on retrouve dans les différentes applications de la firme comme Instagram, Facebook et WhatsApp.
À partir de cette semaine, la version 3.1 sera disponible via WhatsApp et le site Meta AI aux États-Unis. Elle sera ensuite déployée sur Instagram et Facebook dans les semaines suivantes.
Il sera bientôt aussi possible d'utiliser Meta AI sur les casques VR Meta Quest, à la place de l'interface de commande vocale. Ceci permettra notamment de demander à l'IA d'identifier ce que vous regardez, comme avec les lunettes AR Meta Ray-Ban.
Suite à une mise à jour, l'assistant parle plusieurs nouvelles langues dont le français, l'espagnol, l'allemand et l'italien. Mark Zuckerberg s'attend à ce que son chatbot dépasse la popularité de ChatGPT d'ici la fin 2024 !
Le modèle le plus puissant à 405 milliards de paramètres peut être utilisé gratuitement avec Meta AI, mais le nombre de prompts par semaine est limité.
Une fois la limite dépassée, vous reviendrez automatiquement à la version à 70 milliards de paramètres. C'est une approche également adoptée par ChatGPT qui passe de GPT-4o à GPT-4o Mini au-delà d'un certain seuil.
De même, Anthropic limite l'utilisation gratuite de Claude 3.5. La raison est que les modèles les plus puissants peuvent présenter un coût trop élevé pour ces entreprises en cas d'usage illimité.
Rappelons que Meta AI n'est pas officiellement disponible en France, mais vous pouvez utiliser un VPN pour feindre une connexion depuis les États-Unis et tester ce chatbot. Découvrez notre sélection des meilleurs VPN en suivant ce lien !
Alors, que pensez-vous de Llama 3.1 ? L'Open Source est-il vraiment l'avenir de l'IA ? Est-ce que Meta AI peut réellement surpasser ChatGPT d'ici la fin de l'année ? Partagez votre avis en commentaire !
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