Kratsios proclame que les avancées technologiques américaines permettent de « manipuler le temps et l’espace ». Une déclaration sensationnelle, mais vague, critiquée comme une exagération métaphorique.
Le 14 avril 2025 à Austin, Texas, le discours de Michael Kratsios dans le cadre de la « Retraite des Frontières sans Fin » est immédiatement controversé. Les États-Unis dissimulent-ils quelque chose derrière ces propos audacieux ? Pourtant, aucune technologie connue à ce jour ne contrevient aux lois de la physique.
Manipuler l’espace et le temps, juste une métaphore
Kratsios ne parle pas de technologies capables de « compresser » littéralement l’espace ou le temps. Son propos semble plutôt se référer à des innovations qui transforment notre perception des distances et des délais.
La connectivité, par exemple, réduit la distance géographique. La 5G, en reliant les continents en millisecondes, rapproche les individus et les marchés comme jamais auparavant.
Tandis que l’efficacité minimise le temps nécessaire à la productivité. L’intelligence générale artificielle ou AGI et les systèmes automatisés accélèrent les processus et la productivité dans des secteurs variés, de la finance à la logistique.
Par ailleurs, l’aérospatiale redéfinit aussi notre rapport au temps et à l’espace. Les satellites et les technologies spatiales améliorent les communications mondiales et la surveillance.
Innovation politiques controversées
Michael Kratsios, sous l’administration Trump, prône une déréglementation massive pour stimuler l’innovation technologique. Et l’approche vise notamment le secteur de l’énergie et des transports.
Washington ne cache pas sa compétitivité avec la Chine et plaide pour la protection de la propriété intellectuelle. Cependant, ce discours patriotique et ambitieux sur la manipulation de l’espace-temps se heurte à des contradictions.
Les coupes budgétaires massives, comme la réduction de près de la moitié du financement de la NASA, freinent la recherche. Cela concerne non seulement l’aérospatiale mais aussi la biotechnologie et les intelligence artificielles.
Un autre point criant est la favorisation des énergies fossiles, à l’instar des exemptions pour 70 centrales à charbon. Une politique qui contredit les objectifs d’innovation durable notamment à l’approche de l’échéance des ODD des Nations Unis.
Enfin de compte, « manipuler l’espace et le temps » n’est pas une promesse littérale. Or, cette rhétorique semble davantage servir l’image de l’administration qu’une stratégie cohérente pour un âge d’or technologique.
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