Pourquoi les ventes de voitures électriques stagnent malgré l’intérêt des particuliers ?

Les ventes de voitures électriques en France suscitent des débats. Malgré des chiffres en baisse à l’échelle mondiale et nationale, les particuliers continuent de s’intéresser aux véhicules électriques. Cependant, cette tendance positive pourrait être menacée par la disparition du bonus écologique. Les statistiques révèlent une distinction nette entre les achats des particuliers et ceux des entreprises.

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Depuis le début de l’année 2024, les ventes de voitures électriques neuves stagnent ou baissent dans le monde entier. En Allemagne, elles ont chuté de manière spectaculaire après la suppression des aides à l’achat en fin 2023. En France, la situation n’est guère meilleure, avec une baisse après une performance encourageante en 2023 et au début de 2024. Toutefois, en y regardant de plus près, les ventes auprès des particuliers montrent une tendance différente par rapport aux entreprises.

Les ventes de voitures électriques aux professionnels, notamment aux flottes d’entreprises, représentent une part relativement faible du marché. Sur les huit premiers mois de 2024, les flottes n’ont représenté que 22 % des commandes de voitures électriques neuves en France, contre 23 % l’année précédente. Malgré cette baisse, 40 880 véhicules électriques neufs ont été vendus aux entreprises en 2024, contre 39 877 l’année dernière. En revanche, les loueurs courte durée ont connu une véritable chute libre, avec seulement 2 511 modèles vendus contre 8 154 en 2023.

En contraste avec les entreprises, les particuliers montrent une progression notable dans le marché. Ils ont représenté 65 % des ventes totales de véhicules neufs sur les huit premiers mois de 2024, contre 61 % l’année dernière. Cela représente 123 123 voitures livrées contre 106 291 pour la même période en 2023. Cette augmentation reflète un intérêt croissant des particuliers pour les véhicules électriques, soutenu en grande partie par le bonus écologique.

Voitures électriques en France : un succès chez les particuliers

Le rôle crucial du bonus écologique

Bien que 24 % des particuliers aient choisi des voitures électriques neuves en 2024, une majorité continue de préférer les voitures thermiques ou hybrides. Une étude de l’Avère a révélé que 48 % des acheteurs de voitures électriques n’auraient pas effectué cet achat sans le bonus écologique. Ce chiffre souligne l’importance de ces aides pour stimuler le marché. La suppression de ces incitations pourrait donc freiner l’adoption des véhicules électriques en France.

Certaines marques, comme le constructeur chinois MG, ont subi une baisse significative de leurs ventes. MG a enregistré un recul de 32 % sur les huit premiers mois de 2024, malgré des remises offertes pour compenser la fin du bonus écologique. Ce phénomène soulève des questions sur l’influence psychologique des aides d’État sur les décisions d’achat. Les consommateurs sont-ils moins motivés sans bonus, même si le prix final reste le même ? Ou bien l’arrivée de modèles concurrents plus compétitifs explique-t-elle cette baisse ?

Voitures électriques en France : un succès chez les particuliers

Le défi des constructeurs pour convaincre sans aides

Pour que les ventes de voitures électriques augmentent durablement, les véhicules devront convaincre par leurs qualités intrinsèques. Les constructeurs comptent sur l’arrivée de modèles plus abordables comme la Renault 5 E-Tech, la Citroën ë-C3, ou la Volkswagen ID.2 pour séduire davantage d’acheteurs. La question reste ouverte : ces nouveaux modèles seront-ils suffisants pour compenser la fin des aides et propulser les ventes de voitures électriques à un niveau supérieur ?

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L’adoption des voitures électriques par les Français est en plein essor, mais demeure fragile. Le soutien du bonus écologique a joué un rôle crucial dans ce succès. Toutefois, pour garantir une croissance durable, les véhicules devront prouver leur valeur par eux-mêmes. Les nouveaux modèles à venir pourraient bien être le catalyseur nécessaire pour atteindre cet objectif et transformer le marché français des voitures électriques. Les prochains mois seront décisifs pour déterminer si cette transition se réalisera sans l’appui des incitations financières.

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