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Serions-nous d’accord si les robots pouvaient mentir ? Voici ce que révèlent les nouvelles études publiées dans Frontiers in Robotics and AI sur ce que les utilisateurs pensent des robots qui pourraient les tromper.
Imaginez un instant : des robots qui pourraient tromper leurs utilisateurs ! Une étude récemment publiée dans Frontiers in Robotics and AI étudie ce que l’on pense des robots qui peuvent mentir.
L’étude utilise des cas de robots mentant aux utilisateurs afin de déterminer si l’on peut accepter certains mensonges et la manière dont on pourrait les justifier.
En effet, les normes sociales estiment qu’il est possible de mentir pour protéger quelqu’un. Et qu’en est-il des robots ? Est-ce qu’ils devraient jouir de ce privilège, particulièrement pour le bien de tous ? Voici le résultat de cette étude !
Quel type de mensonges les robots peuvent-ils faire ?
Aujourd’hui, les robots occupent une place importante dans notre quotidien. On les utilise pour passer l’aspirateur, la cuisine et les restaurations. Ils servent également à tenir compagnie à un membre âgé de votre famille ou pour assembler les voitures dans les usines.
Les géants de la technologie comme Samsung et LG sont même sur le point de développer des robots qui peuvent faire les tâches ménagères ou même jouer une chanson en fonction de votre humeur.
Dans le cadre de l’étude menée par le chercheur en cognition Andres Rosero de l’Université George Mason aux États-Unis, on a vérifié trois manières dont les robots pourraient mentir aux utilisateurs.
Le premier type de mensonge pourrait être lié au fait que le robot ment sur une autre chose que sur lui-même. Le robot pourrait également dissimuler certaines de ses facultés. Enfin, il pourrait mentir sur sa faculté à réaliser quelque chose alors que ce n’est pas le cas.
Pour leur étude, ces scientifiques ont rédigé de courts scénarios qui s’appuient sur chacun de ces comportements trompeurs. Ensuite, cette équipe de chercheurs a exposé les histoires à 498 personnes dans une enquête en ligne.
Les chercheurs ont demandé aux personnes enquêtées si le comportement du robot était trompeur et s’ils estimaient que ce genre de comportement était acceptable ou non. En outre, ils ont demandé à ces personnes si l’agissement du robot pouvait être justifié.
Que révèle cette étude sur le comportement des robots ?
Les répondants à cette étude reconnaissent que tous les types de mensonges sont trompeurs. Néanmoins, ils acceptent certains types de mensonges et condamnent d’autres. La majorité des personnes interrogées approuvent les mensonges de type 1, mais pas les deux autres types.
58 % des répondants estiment qu’un robot qui ment sur autre chose que lui-même est déchargé s’il épargne les sentiments de quelqu’un ou s’il ne lui fait pas du mal.
À titre d’exemple, un répondant a déclaré qu’il pouvait mentir dans l’histoire d’un robot assistant médical qui a caché à une femme âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer en lui dissimulant que son mari était toujours en vie. Il pense que cela a épargné à cette patiente des émotions douloureuses.
En général, les répondants ne consentent pas aux deux autres types de mensonges. Le contexte impliquait un robot de ménage dans une location Airbnb et un robot employé dans une usine.
Dans le cadre d’un ménage, le robot ne révèle pas qu’il enregistre des vidéos lorsqu’il réalise des tâches ménagères. Il n’y a que 23,6 % des répondants qui justifient les enregistrements vidéo, car ils pensent que c’est favorable pour la sécurité des visiteurs de la maison. Ils pensent aussi que cela permet de vérifier la qualité du travail du robot.
Pour ce qui est du scénario de l’usine, le robot se plaint du travail en exprimant des choses comme « Je vais avoir très mal demain ». Cela laisse parfois l’impression que le robot peut ressentir de la douleur.
Toutefois, 27,1 % des personnes enquêtées pensent qu’il était acceptable que le robot mente afin d’entrer en contact avec les employés humains. « Cela ne fait de mal à personne ; cela vise simplement à être plus proche des gens », a expliqué un répondant.
Étrangement, les personnes interrogées ont souligné que le mensonge ne venait pas du robot, mais d’une autre personne. Il en est de même pour le cas du robot de nettoyage qui dissimule sa fonction d’enregistrement vidéo. 80,1 % des personnes interrogées ont aussi condamné le programmeur du robot ou le propriétaire de la maison.
Et vous, quel type de mensonge pensez-vous que les robots peuvent faire ? Dites-nous en commentaire votre avis pour que l’on puisse en discuter.
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