ChatGPT, l’intelligence artificielle d’OpenAI est devenue un outil incontournable pour les étudiants. Certains l’utilisent pour les aider dans la compréhension, ou dans les recherches d’informations. Mais d’autres l’exploitent directement pour rédiger leur mémoire universitaire. Cette pratique est en train de se répandre dans plusieurs établissements français.
Rédiger une mémoire universitaire avec ChatGPT, est-ce possible ? La réponse est oui. 76 % des enseignants estiment que cette pratique n’est pas du tout conventionnelle ni éthique. C’est même de la triche pour certains. Pourtant, des étudiants utilisent cette IA pour accomplir cette tâche et cette approche a des impacts considérables, surtout sur la qualité des écrits.
Une pratique courante chez les étudiants
Récemment, une institution spécialisée dans la prévention de la fraude académique a mené une étude intéressante. Leurs spécialistes ont voulu évaluer les impacts de ChatGPT et des autres IA dans le milieu universitaire. Et les résultats sont très préoccupants.
55 % des étudiants qui ont contribué au sondage ont déjà utilisé ChatGPT pour écrire une partie de leur mémoire. C’est au-delà de la moitié des participants.
Une étudiante en communication a même fait une déclaration « Il y a des parties de mon mémoire de recherche intégralement rédigées par ChatGPT. Il a trouvé pour moi des éléments de réflexion supplémentaires et une façon de terminer mon devoir en ouvrant le débat ».
Et ce n’est pas la seule approche possible avec ChatGPT. Certains étudiants l’utilisent pour alléger leurs phrases, ou les reformuler si nécessaire. C’est le cas d’une étudiante de 23 ans dans une école de sciences politiques.
9 % des participants ont copié directement les réponses de ChatGPT, sans modifier aucune phrase. Cette situation est très grave, car l’IA ne donne pas toujours des explications précises. Et la mémoire universitaire n’aura plus sa valeur souhaitée avec cette pratique.
Vers une baisse des compétences ?
La majorité des enseignants craignent une utilisation abusive de ChatGPT. Ils pensent que l’IA va entraîner une baisse des capacités rédactionnelles des étudiants. En effet, ces derniers n’auront qu’à modifier les phases, sans se soucier du style et de la syntaxe.
Mais pour certains professeurs, la conséquence sera encore pire. Si les étudiants ont une confiance aveugle en ChatGPT, ils n’auront plus un esprit critique. Cette situation limite considérablement la capacité de réflexion. Or, c’est cette compétence que les enseignants veulent transmettre dans la rédaction des mémoires universitaires.
Les instituteurs demandent alors des outils technologiques pour analyser les contenus créés par l’IA. On attend encore la réponse des autorités sur le sujet.
De nouvelles mesures s’imposent
Il faut exploiter différentes approches pour limiter l’utilisation de ChatGPT dans la rédaction des mémoires universitaires. 93 % des professeurs estiment que cette stratégie peut améliorer la situation. Ils ont proposé plusieurs méthodes pour arriver à cet objectif.
Une formation sur les fonctionnements de l’IA s’impose pour conscientiser les étudiants. C’est un premier pas pour restreindre l’usage abusif de l’intelligence artificielle. Ensuite, les enseignants doivent adapter leurs modes d’évaluations à l’ère du numérique. Et dans les pires des cas, des sanctions seront envisagées. Cette dernière mesure concerne les étudiants qui utilisent ChatGPT pour rédiger entièrement leur mémoire.
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J’apprécie bien vos rendus