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Tinder vient de lancer une fonctionnalité pour le moins étrange : un jeu de flirt vocal baptisé Game Game.
Développé en partenariat avec OpenAI, ce mini-jeu sur Tinder utilise la voix du GPT-4o pour plonger les utilisateurs dans des scénarios de séduction simulés. Le but ? Engager des conversations avec des avatars IA et marquer des points selon ses talents en matière de drague.
Ce nouvel outil se veut ludique et décontracté. Selon Tinder, il s’agit de « moments de gêne assumés », destinés à faire rire et désamorcer la pression liée aux échanges traditionnels. L’idée : apprendre à flirter sans se sentir jugé. Un concept qui repose, selon Hillary Paine, vice-présidente chez Tinder, sur le fait que « 64 % des jeunes célibataires acceptent un peu de malaise si cela mène à une vraie connexion ».
Des avatars IA aux réactions imprévisibles
Les utilisateurs échangent avec des personnages animés dotés d’une voix artificielle. Le premier testeur, Spencer Rascoff (PDG de Match Group), s’est filmé en train d’interagir avec une certaine « Mila », âgée de 32 ans. Dans un scénario censé se dérouler lors d’une fête, Rascoff tente quelques phrases maladroites. Il évoque sa passion pour la cuisine… avant de lancer que Mila est « épicée ».
Le résultat ? Une interaction gênante, sans réelle fluidité. Détail amusant : le nom de Mila est mal orthographié dans les sous-titres. La caméra perd aussi régulièrement la mise au point sur l’écran du téléphone.
L’expérience a pris une autre tournure chez certains testeurs. Un journaliste de Futurism a constaté que le jeu réagissait à sa propre voix diffusée par une enceinte Bluetooth. Cela a provoqué un échange surréaliste entre deux instances d’IA. Le bug illustre les limites techniques du projet, même si Tinder assure que les données vocales ne sont pas utilisées pour entraîner d’autres modèles.
Un jeu absurde, mais assumé par Tinder
Avec OpenAI, Tinder ne cherche pas à rendre Game Game réaliste ou sophistiqué. Le produit mise plutôt sur l’absurde et l’autodérision. Le design des avatars est caricatural, les dialogues sont volontairement maladroits et l’ensemble ressemble davantage à un sketch qu’à un outil de rencontre sérieux.
Dans une industrie où l’IA devient omniprésente, cette tentative peut sembler maladroite. Pourtant, elle témoigne d’une volonté d’explorer de nouvelles formes d’engagement. Reste à savoir si les utilisateurs suivront, ou s’ils abandonneront l’expérience après un fou rire gêné.
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