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Donald Trump pousse pour que l’iPhone soit un pur produit américain, sans étape étrangère. Apple, pourtant directement concernée, n’a fait aucun commentaire. Pourquoi ce silence ? Et surtout, ce projet est-il réellement envisageable dans le contexte actuel ?
En 2025, Donald Trump promet les meilleurs iPhones fabriqués aux États-Unis. Il pense que cette relocalisation va sauver l’économie et créer des emplois. Apple, de son côté, ne réagit pas. Ni déclaration, ni engagement.
Pour Trump, c’est simple : Apple doit produire localement
Donald Trump voit l’iPhone comme un symbole. Le fabriquer en Chine, c’est inacceptable pour lui. Selon lui, les droits de douane actuels (145 % côté américain, 125 % côté chinois) forcent Apple à rapatrier sa production. Il affirme que ça créerait des emplois et relancerait l’industrie.
Karoline Leavitt, attachée de presse à la Maison Blanche, assure qu’Apple est d’accord. Elle cite un investissement de 500 milliards de dollars promis sur quatre ans comme preuve. Mais soyons clairs : cet argent ne servira pas à fabriquer des iPhones. Il ira dans les serveurs, l’intelligence artificielle, Apple TV et la recherche.
Apple n’a rien dit. Pas un mot aux journalistes. Ni Bloomberg ni Ars Technica n’ont eu de réponse. Ce silence est révélateur. Apple sait que Trump demande quelque chose de presque impossible. D’ailleurs, selon Craig Moffett, analyste chez MoffettNathanson, même des exemptions douanières ne changeraient rien à la donne.
Trump y croit, mais produire un iPhone aux États-Unis relève du casse-tête industriel
Pour Apple, c’est assez clair : les États-Unis ne disposent pas de l’écosystème nécessaire pour produire des iPhones à grande échelle. Aujourd’hui, plus de 80 % des appareils Apple sont assemblés en Chine. L’approvisionnement, la logistique, la main-d’œuvre qualifiée : tout est déjà en place.
Matthew Moore, ancien ingénieur de fabrication chez Apple, résume la situation avec une comparaison simple. Pour égaler la capacité actuelle, il faudrait que toute la ville de Boston soit plus de 500 000 habitants se consacre uniquement à l’assemblage des iPhones.
Certains responsables politiques, comme le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, parlent d’automatiser la production. Mais même en Chine, cette solution n’a pas été mise en œuvre à grande échelle. En plus, chaque nouveau modèle d’iPhone nécessite une phase d’assemblage manuel.
Côté coûts, les estimations sont sans appel. Selon CNBC, un iPhone produit aux États-Unis coûterait entre 1 500 et 3 500 dollars. Un bond énorme par rapport au prix actuel de 1 199 dollars.
Je vous rappelle qu’Apple a bien tenté de diversifier sa production. En 2023, son usine indienne a commencé à produire les modèles Pro et Pro Max.
« Tim Cook préfère l’action aux déclarations »
Tim Cook, PDG d’Apple depuis 2011, évite les déclarations publiques sur le sujet. Mais selon Fortune, il avance ses pions discrètement. Depuis 1998, il a repensé l’ensemble de la logistique d’Apple. Il maîtrise les enjeux, les rouages et les conséquences de chaque choix stratégique.
En 2017, Trump annonçait la création de trois usines Apple avec Foxconn. En réalité, ces projets ont été abandonnés. L’une des usines n’a servi qu’à produire des masques pendant la pandémie. En 2019, Apple a bien ouvert une usine au Texas, visitée par Trump. Mais elle n’assemble que des MacBook Pro, pas d’iPhones.
En 2025, Erik Woodring (Morgan Stanley) pense qu’Apple pourrait lancer une production locale limitée. Il évoque des produits simples comme les AirTags ou les HomePods. Cela pourrait permettre à Apple d’obtenir des exemptions douanières, sans changer son modèle industriel global.
Jeremy Friedman, professeur à Harvard, imagine même Tim Cook comme un possible médiateur entre la Chine et les États-Unis. Apple espère déjà que les 35 millions d’iPhones produits chaque année en Inde suffiront à alimenter le marché américain.
Mais la Chine reste difficile à remplacer. En 2024, Foxconn a recruté 50 000 ouvriers supplémentaires en quelques semaines. Une telle capacité de production est, pour l’instant, impossible à reproduire aux États-Unis.
Un iPhone 100 % américain, c’est possible selon vous ? Vous êtes plutôt pour ou contre ce projet ? Partagez votre avis juste en dessous.
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